LA SALÂTOUL BOUHOÛRI


La Salâtoul Bouhoûri est un trésor de lumière et un cadeau de Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni à son fils Bien-aimé, Mawlâya Imam Al Mahdi Seydi Mouhamed EL Cheikh. C’est lors des préparatifs de la célébration du 10 Avril, date de son anniversaire, que cette Salâte lui fut révélée, le 09 Avril 2014 précisément. Après la prière de ‘Asr, Mawlâya Seydi Mouhamed EL Cheikh était en compagnie d’un certain nombre de disciples chez Imam Elhâji Bâ de Pikine (Saint-Louis), c’est à ce moment que Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni apparut pour lui offrir cette formule de prière sur le Prophète comme cadeau d’anniversaire. Lorsque Mawlâya Cheikh Tidjâni commençait à lui réciter la salâte, le maître de Médina Cheikh somma Cheikh Alioune Dièye de prendre un stylo pour noter. C’est ainsi qu’il la lui dicta à son tour.
Revenant sur son interprétation, Mawlâya Seydi Mouhamed EL Cheikh a
développé un enseignement spécial sur la Salâtoul Bouhoûri, ainsi articulé :
[« (…) Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni Cherif a inséré d’innombrables faveurs dans cette salâte, car la Salâtul Bouhoûri facilite l’accès aux relations qui se déroulent entre Ghaïb (monde Inconnu ou Invisible) et Chahâda (monde visible).
C’est une salâte très opérationnelle pour l’élévation spirituelle, très efficace pour ôter les voiles mystiques qui empêchent de voir les réalités invisibles. Cela tient du fait que Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni l’a bénie par la Salâtul Fâtiha, la Jawharatul Kamâl et par la lumière de son honorable personne. Depuis lors, nombreux parmi nos adeptes l’utilisent pour la destiner à notre vénéré Prophète Seydi Ahmad (s.a.w) Cependant, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni nous a fait faveur de l’exclusivité de l’autorisation mystique, de sorte que quiconque voudra en faire le zikr, devra au préalable avoir notre permission. À travers cette formule, tu comprendras que derrière chaque formule de prière sur le Prophète promulguée dans les univers,
réside une autre formule plus profonde dont la réalité est ancrée au monde Ghaïb. Quand on étudie le domaine des degrés spirituels ou la classification des formules de prière sur le Prophète, au premier rang de la hiérarchie, on retrouvera toujours la Salâtul Fâtiha et la Jawharatul Kamâl qui sont supérieures à toutes autres. Néanmoins, chacune de ces deux salâtes a fait surgir d’autres formules de prières sur le Prophète dont certaines sont psalmodiées par des anges, d’autres par des humains et différentes autres créatures. Ainsi donc, la Salâtul Fâtiha et la Jawharatul Kamâl ont engendré d’autres salâtous utilisées dans les univers célestes tels que le ‘Alamul Malakoût (l’univers angélique), le ‘Alamul Jabarôt, etc. Mais pour la plupart d’entre elles, seuls les hommes de Dieu(walious) y ont accès.
La Salâtul Bouhoûri fait partie de ces catégories de salâtes. Toutefois, pour qu’elle soit opérationnelle sur la personne, celle-ci devra d’abord détenir une autorisation sur la Salâtul Fâtiha et la Jawharatul Kamâl (affiliation à la Tarîqa Tijâniya par la prise du wird). Au cas contraire, l’efficacité mystique ne sera pas complète car la Salâtul Bouhoûri parachève le travail mystique déjà entamé par les oraisons de la Tarîqa sur l’âme du disciple (son côté Roûhâniyu) et sur sa lumière propre (Noûrâniyu). Si la personne a déjà atteint un certain degré d’élévation spirituelle, elle la fortifie et la consolide ; il en est de même pour la capacité de zikr. De plus,pour celui qui a des qualités humaines et une ligne de conduite agréées par Mawlâya Cheikh Tidjâni dans sa Tarîqa, la Salâtul Bouhoûri permet d’ancrer encore ces qualités en lui. C’est pourquoi, pour bénéficier des avantages corrélés
à la véritable dimension de la salâtoul Bouhoûri, il faut avoir accès à la Salâtul Fâtiha et la Jawharatul Kamâl.
Tout ceci fait partie des grâces inépuisables dont Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni ne cesse de nous faire don. Ainsi, si on ausculte bien cette salâte qu’est la Salâtul Bouhoûri, on s’aperçoit que rien en elle n’est de l’ordre du visible (chahâda). Tout d’abord, la tonalité de tous les termes qui la composent n’est déchiffrable que par le biais d’une science provenant de Ghaïb. Il en est de même pour la réalité des mots et lettres qu’elle renferme. Peu sont ceux dont le sens peut être saisi grâce à une maîtrise de la langue arabe connue sur terre. C’est ainsi que se manifeste la signification de la Salâtul Bouhoûri, de même que son interprétation et ses réalités.
Elle est ainsi formulée :
اللهم صل على بحور كلرشف بمنظل أحد و صل على فطر بنورك التكلسم أنوار ناصر
الحق بالحق شفاياة الله بلطف لاطيف كن فتح و على ءاله سر الك با بشاف فيكون
« Allâhumma salli ‘alâ buhûri kalrachfi bimunzil ahad, wa salli ‘alâ
fitri binoûrikal talsamil anwâr, nâssiril haqqi bil haqqi chifâyâtu lâhi,
bilutfi latîfin kun fat’hu, wa ‘alâ âlihi sirrul kubrâ bichâfi fayakûnu »
Quand on revient à la signification :
« Allâhumma »
Il est destiné au Seigneur et veut dire « Ô Allah mon Dieu, nous Vous implorons »
« salli ‘alâ buhûri » : De répandre Tes Salutations sur l’océan [Seydi Ahmed].
« kalrachfi bimunzil ahad »
(L’océan) qui s’est étendu jusqu’à former le « munzil ahad ». Concernant le
« munzil ahad », il faut retourner au Haqîqatul Munzil. Ce dernier est un ciel créé
par Dieu et où le soleil et la lune furent découpés. Dieu swt l’utilise pour éclairer
Barzakh(l’au-delà). C’est pourquoi dans Ghaïb, ce ciel surplombe Barzakh car
Dieu (swt) en a fait la source de lumière qui éclaire l’au-delà. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle dans l’univers de Barzakh il n’y a pas de lampes comme nos miennes et pourtant, le milieu se singularise par son éclairage et sa clarté manifeste comme s’il y avait des projecteurs à chaque endroit. Également, le climat y est doux et agréable, tout brille depuis les jolies lampes ornant le décor jusqu’aux jeux de lumières qui y jaillissent, ils viennent tous de ce Haqîqatul Munzil qui possède une lumière extraordinaire. Ce passage se traduit donc comme suit : « Ô Allah mon Dieu prie sur celui qui s’est manifesté comme l’Océan qui fait acheminer la lumière du Haqîqatul Munzil : le ciel particulièrement unique.
L’océan qui achemine la lumière du Haqîqatul Munzil est donc une métaphore faisait référence à notre bienaimé Prophète (s.a.w). C’est comme pour dire : Ô Allah mon Dieu prie sur Muhammad qui fait acheminer la grâce, et la lumière qui lorsqu’ils se regroupent, forment un ciel aux caractéristiques uniques. C’est de là qu’est venu le nom de la Salâtul Bouhoûri pour témoigner qu’aussi lumineux que puisse être ce ciel de Haqîqatul Munzil (ou Haqâ’iqil Munzil), c’est la lumière du Prophète (s.a.w) qui a émergé des tuyaux de lumières qui se sont regroupés pour former le ciel en question.
« wa salli ‘alâ fitri… »
Et daigne prier sur celui à qui si on sélectionnait sur le critère des qualités
humaines les plus honorables, des valeurs, il sera sélectionné en premier et ce qui restera sur lui comparé aux qualités détenues par les autres créatures, est grand comme un trésor retiré seulement d’une portion d’aumône(fitri).
Comme l’a dit le Seigneur : « Ton Seigneur crée ce qu’IL veut et choisi » S.28
V.68, si on regroupait des êtres dotés des qualités les plus louables et qu’on y fasse sortir le premier qui est notre seigneur Muhammad (s.a.w), tout ce que revendiquera le reste comme qualités morales, comme pouvoir et éducation, et aussi grand que cela puisse être, sera comme une portion d’atome comparée aux dons du Prophète. Il est en effet le Premier des meilleurs, et le Meilleur des êtres
créés.
« binoûrikal talsamil anwâr »
Ce passage se traduit par : la Lumière (Seydi Ahmed) qui a trouvé un degré de réalité (haqîqa) que personne ne pouvait égaler, il regroupa la réalité de ses effluents pour s’égaler à cette réalité.
Cela a une correspondance avec ce qui est mentionné dans la Jawharatul Kamâl :
« noûril mutalsam » qui fait référence à la façon dont la lumière d’Allah swt s’est installé sur son Trône (Le tout Miséricordieux établi sur le Trône » S.20 V5). Il en ressort également que c’est Dieu qui a créé les qualités morales. Cependant, c’est comme si celles détenues par le Prophète l’ont émerveillées jusqu’à ce qu’IL en témoigne : « Tu es certes d’une moralité éminente » S.68 V.4.
C’est pourquoi dit-on donc que le Prophète a réussi à incarner les qualités et réalités que personne ne pouvait incarner. C’est lui qui a regroupé les effluents de lumière (fouyoûdât) qui voguaient entre les âmes et Ghaïb pour incarner ces réalités lumineuses. Cela veut dire que quiconque détient une portion de lumière, l’a obtenue du Prophète (s.a.w). Quiconque est traversé par un fouyoûdât durant la pratique du zikr, cette manifestation vient du Prophète. Quiconque reçoit un fouyoûdât en lui, jusqu’à sentir au tréfonds de son âme de la véritable lumière, le doit uniquement au Prophète (s.a.w).
« nâssiril haqqi bil haqqi »
Celui qui est le défenseur de la vérité car c’est lui la vérité elle-même. C’est Dieu qui a dit dans les hadiths Qoudsi que : « Allah est la Vérité et la Vérité est Allah ».
Cependant, Dieu swt a regroupé toute la réalité de cette Vérité dans le Prophète (s.a.w). C’est pourquoi il est l’incarnation de l’être véridique, d’où sa primauté sur toutes les créatures. Dieu a fait de lui le Meilleur des êtres, et lui a donné un livre jamais détenu par un humain qui est le Coran. Dieu lui a enseigné les sciences de la Charia, de la Haqîqa, du ‘ilm Ladanoui, et même les sciences détenues par les autres Prophètes viennent de lui. Malgré tout ce privilège, il est armé d’une humilité sage par laquelle il rabaisse sa dimension pour se ramener au rang des créatures. Ainsi, si Dieu a élevé et honoré les fils d’Adam c’est par égard à Seydi Ahmed (s.a.w). Le Prophète est le véridique par excellence car il connait la vérité et quiconque connait la vérité, connait Dieu sans équivoque. C’est pourquoi le Messager d’Allah (swt) s’est érigé en défenseur de la vérité (nâssiril haqqi bil haqqi) car c’est lui le véridique. En effet, si tu n’es pas quelqu’un de véridique, tu ne pourras pas défendre la vérité. C’est ainsi que le Prophète défend les bonnes causes par la vérité divine. Et parmi les vérités qu’il défend, figurent la religion islamique, et la Tarîqa de Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni qui est la lumière par laquelle Dieu a dit : « Certes Allah et Ses anges prient sur le Prophète, Ô vous qui croyez priez sur lui et adressez[lui] vos salutations. S33 V56 ». Le Prophète défendra cette vérité car le privilège de cette prière Divine lui suffit, de même que celle des anges. Tous les adeptes parmi la communauté des croyants qui oeuvrent pour cette exhortation divine (prière sur le Prophète) font partie de cette vérité. Cette vérité qu’est l’islam inclut plusieurs autres vérités et le Prophète qui est le véridique, la défend par la vérité. On reviendra encore sur la parole : « Allah est la Vérité et la
Vérité est Allah » (Allâhu huwal haqqu wal haqqu huwal Lâh). Et le terme
‘’Allah’’ y est une organisation, tout comme les termes ‘’huwa’’ et ‘’al haqq’’. Rien ne sort sans se conformer au Seigneur car toute vérité qui sort, viendra du Seigneur.
Le Prophète est celui qui défend donc la vérité par l’entremise de la vérité.
« chifâyâtu lâhi »
Tout ce dont tu implorais la guérison dans ta vie d’ici bas et l’au-delà, que cela soit une maladie, un problème de la vie présente, ou un quelconque douleur, on dit que c’est le Prophète qui pourra le solutionner : c’est lui le remède de Dieu sur les créatures. Il est le viatique par lequel les hommes obtiennent le secours divin qui ne viendrait pas directement du Très Haut mais de par le Prophète (s.a.w) :
c’est lui le « chifâyâtul Lâhi ».
« bilutfi latîfin »
Si Dieu ne t’avait point regardé d’un oeil clément ou de compassion(latîf), IL le fera si tu es à proximité du Prophète : c’est lui la porte d’accès à la compassion divine.Quel que soit le degré de mépris du Seigneur envers ta personne, si tu fais ta demande d’intercession(tawassoul) en passant par le Prophète Muhammad ou que tu lui portes un amour sincère, le Seigneur délaissera ce sentiment de mépris pour t’octroyer Sa compassion. IL ne le fera pas uniquement pour toi, mais grâce à la miséricorde par laquelle il a créé le Prophète. C’est pourquoi dit-on que le Prophète est la porte de la compassion divine et qu’il faudra nécessairement passer par lui, pour bénéficier de cette clémence. Lorsqu’on a demandé : comment sera cette compassion ?
On nous répond : « kun fat’hu »
C’est une compassion qui vient par le processus divin : « Son procédé quand IL veut d’une chose, consiste à dire ‘’soit’’ et cela est (Kun Fayakun) » S.36 V.82.Ainsi, cette compassion divine obtenue via le Prophète est un processus kun fayakun (instantanée). Lorsque Dieu va proclamer : que la compassion soit sur mon serviteur ! Aussitôt, cette indulgence entre dans le coeur et l’âme de la personne pour lui attribuer la grande ouverture (Fat’hul Kabîr). Cette indulgence,dès l’instant qu’elle a été implorée par la bénédiction du Prophète, devient automatique (kun Fayakun), lorsque le Seigneur l’exauce.
« wa ‘alâ âlihi »
Et prie également sur ses compagnons. Les compagnons du Prophète font références en premier au détenteur du Khatmiya et du Katmiya: Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni ; ensuite viennent les Quatre Califes du Prophète (Seyyidina Ababacar, Seyyidina Oumar, Seyyidina Ousmane et Seyyidina Alioune ibn Abi Tâlib), de même que leurs héritiers spirituels, les khalifes de Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni et ceux qui vivifient les séances de zikr de la Wazifa, ceux qui ont eu à accompagner le Prophète sur le côté Noûrâniyu(en tant qu’être de lumière), Roûhâniyu(en tant qu’âme ou esprit), ceux qui l’ont accompagné durant son passage terrestre, de même que les croyants postérieurs à lui, à qui on a raconté la vie du Prophète mais qui ont de la volonté dans le zikr de la Salâtul Fâtiha jusqu’à ce qu’on inscrive leurs noms sur la liste de cette famille du Prophète.
Ainsi, on demande que le Seigneur étende Sa Prière à tous ces compagnons du Prophète (s.a.w). « sirrul kubrâ » Le « sirrul kubrâ » est une indication qui regroupe deux réalités mystiques : le « Haqqa Qadrihi » de la Salâtul Fâtiha et le « Noûril Mutalsam » de la Jawharatul Kamâl. On ne pourra que renvoyer le « Haqqa Qadrihi » à Dieu car à part Lui,nul ne connait le degré de grandeur du Prophète auprès du Seigneur. Il en est de même pour le « Noûril Mutalsam » qu’on retrouve dans la Jawharatul Kamâl, Lui seul connait la réalité par laquelle Sa Lumière est installée sur Son Trône (S.20
V.5).La personne qui détient le « Sirrul Kubrâ » est celle qui a accédé au Kamâl, celle à qui le Jalâl est entré en lui, de même que le Jamâl. Et pour obtenir ce secret « Sirrul Kubrâ », il faut faire le zikr de la Salâtul Bouhoûri, jusqu’à ce que le secret lui-même se manifeste dans ton âme car ce sirru n’est pas un secret qu’on te dicte de vive voix. En effet, si le secret se manifeste en toi, il te transforme en un waliou accompli, qui verra toutes ses requêtes auprès de son Seigneur, acceptées à l’instant même. Il en sera de même pour quelqu’un à qui il implorera une demande, IL l’exaucera.
C’est ce secret qui est appelé « Sirrul Kubrâ » et qui concentre toute la réalité de l’élévation spirituelle ancrée dans la Salâtul Bouhoûri. C’est le zikr de la Salâtul ouhoûri qui permet de percer ce mystère. Arrivée à ce niveau, la Salâtul Bouhoûri sera opérationnelle sur toi, les voiles de l’invisible s’ôteront systématiquement devant ton âme et tu pourras ainsi être en communion avec la lumière du Prophète (s.a.w), de la même manière, tu pourras interagir avec les habitants de l’au-delà. « bichâfi fayakun » Il fait référence au Prophète s.a.w en lui témoignant que « si le sirrul Koubrâ vient à nous, c’est toi qui va l’alléger (bichâfi). Le terme Bichâfi renvoie au Prophète, pour dire que s’il rende agréable le secret, il devient opérationnel (fayakun).
Ainsi donc, pour avoir le « Sirrul Kubrâ », il faut faire le zikr de la Salâtul
Bouhoûri jusqu’à ce que son efficacité soit bénie par le Prophète, dans ce cas précis, la véritable essence viendra automatiquement (fayakun).
De cette éclairage, on comprendra donc que du début à la fin de la Salâtul
Bouhoûri, aucun des termes n’est du ressort de l’arabe classique (chahâda)
déchiffrable par quiconque. Les mots qui la composent sont un ensemble de codes qu’on ne peut percer en usant seulement de la langue arabe ordinaire. Ils ont plutôt une tonalité et un entendement céleste, comme pour le cas de Salâtul Fâtiha et de la Jawharatul Kamâl. Elles ont une réalité mystique à telle enseigne que si on n’est pas familier à la façon dont évoluent les âmes (roûhs), on ne pourrait les comprendre.
Ainsi, Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni nous a donné l’autorisation de la
vulgariser pour les disciples de sorte que quiconque faisant partie de la Tarîqa Tijâniya et voulant la vivifier pour bénéficier de ses innombrables bienfaits, puisse la faire après avoir eu notre consentement (celui de Mawlâya Seydi Mouhamed EL Cheikh). Après ce dernier, il peut accomplir le zikr de la salâte, différemment des périodes consacrées aux litanies obligatoires. Elle est utilisée ainsi pour le tarbiyatu roûh car la Salâtul Bouhoûri fait partie des salâtes les plus efficaces pour l’éducation spirituelle (Tarbiyatu roûh). Cependant, pour qu’elle soit opérationnelle sur la personne, il faut d’abord faire partie de la Tarîqa Tijâniya par obtention d’une autorisation de réciter la Salâtul Fâtiha et la Jawharatul Kamâl.
« Allâhumma salli ‘alâ buhûri kalrachfi bimunzil ahad, wa salli ‘alâ fitri
binoûrikal talsamil anwâr, nâssiril haqqi bil haqqi chifâyâtu lâhi, bilutfi latîfin kun fat’hu, wa ‘alâ âlihi sirrul kubrâ bichâfi fayakûnu »
C’est ici que se termine notre apport consacré à la Salâtul Bouhoûri, nous y
demandons la protection divine et Sa miséricorde, par la bénédiction de Mawlâya Cheikh Ahmad Tidjâni cherîf (r.t.a), assalâmu ‘alaykoum wa rahmatu lâhi ta’alâ
wa barakâtuhu ».]